A Herlin, une parcelle pour les abeilles

Disposant d’une parcelle agricole à Herlin, sur la commune de Bangor, nous souhaitions de longue date valoriser celle-ci dans un sens favorable à la préservation de la nature plutôt que de la laisser en friche.

Sur la suggestion d’amis apiculteurs amateurs passionnés, ainsi que de l’ancien propriétaire de la parcelle, nous avons été séduits par l’idée d’en faire un lieu ami des abeilles.

Nous avions aussi entendu de la part d’un apiculteur très engagé à Belle-Ile que l’île aurait besoin de davantage de fleurs à butiner au profit des abeilles.

A l’heure où des questions se posent sur le type d’agriculture à développer sur l’île nous fûmes convaincus que l’installation d’un rucher par un professionnel représentait un idéal, tant sur le plan économique en confortant l’activité d’un apiculteur, que sur le plan écologique, en contribuant à la préservation des abeilles si utiles à la nature.

Dès lors notre projet se précisa :

mettre notre parcelle à disposition d’un apiculteur professionnel de l’île, afin d’y installer l’un de ses ruchers,
cultiver des plantes mellifères à proximité immédiate du rucher.

C’est ainsi qu’un rucher d’une vingtaine de ruches a été mis en place juste en bordure du vallon de Port Guen, par Richard Laurance, apiculteur installé à Sauzon. Les abeilles y jouissent d’une superbe vue de mer, mais surtout de vastes étendues de fleurs sauvages s’étendant sur la côte sauvage de Belle-Ile, de Pouldon à Grand Village, en passant par la pointe Saint-Marc.

Nous avons eu l’opportunité de réaliser pleinement ce projet en 2022.

Nous avons également semé du sarrasin bio et des phacélies sur une surface avoisinant un hectare, début mai 2022, car les abeilles raffolent de leurs fleurs. Après une période d’attente due à la sécheresse en mai, les semis ont levé de façon étonnante grâce aux pluies plutôt nourries du mois de juin … avant de connaître à nouveau une sécheresse très dure de juillet à septembre. Malgré ce climat en dents de scie, sarrasin et phacélies se sont bien développés jusqu’à une explosion florale début juillet.

Nous avons alors pu constater que les abeilles en profitaient abondamment, d’autant que les fleurs de ronce, qu’elles apprécient beaucoup, avaient fané. Nous avons aussi eu la surprise de voir des bataillons de bourdons venir butiner sans relâche les phacélies ! Mais les abeilles semblent partageuses et ne s’en soucient pas, montrant une tolérance qu’on aimerait bien voir chez les hommes.

Pour terminer il est prévu que le sarrasin soit moissonné et battu à la fin du mois de septembre. La récolte sera utilisée par Stéphanie, de Cocot’île, pour l’alimentation de son élevage de volailles. Espérons que, malgré la sécheresse, la récolte soit satisfaisante.

Un grand merci à tous ceux qui par leurs conseils et leur appui nous ont permis de réaliser ce projet : Roger Gallene, Richard Laurance, Marc Bertho, Alain Le Bihan, Guy Thomas, Jacques Marion, Stéphanie Le Corre, Dominique Krier, Marc Veyret.