Araucanie, araucarias
Solidement muni de nos points cardinaux, nous avons déjà quelques randonnées à notre actif, toutes séduisantes. Mais aujourd’hui nous sommes en Araucanie, encore un nom à la Tintin, une contrée où prospèrent logiquement les araucarias, autrement dit les arbres d’Araucanie. C’est aussi l’arbre national du Chili.
Ce sont ces conifères d’allure bizarre, à l’écorce en écailles de reptile, aux branches imitant les cactées. On les voit souvent transplantés dans les jardins de banlieue qui se la jouent jardin botanique. Ils s’y trouvent plutôt chétifs, jamais bien haut, comme les jeunes singes dans un zoo, victimes d’anagéisme.
Ici les araucarias sont des seigneurs. Ils font respecter leur statut de plus vieille espèce d’arbre de la planète, pas moins de 200 millions d’années. Selon un jeune géographe talentueux rencontré ici, on aurait retrouvé leurs graines dans les restes des dinosaures, disparus il y a 65 millions d’années. Affectionnant les terrains volcaniques, ils prospèrent dans les pentes raides, en compagnie des notofagus géants, comme sur les crêtes dont ils rythment la ligne. Les beaux sujets, au tronc impeccablement vertical de 30 ou 40 mètres, âgés de 200 ans, nous en remontrent sur les facultés de résistance aux stress les plus violents : éruptions volcaniques, froids andins.
Les notofagus, ainsi nommés car ils ressemblent à des fagus mais n’en sont pas:
Dans le parc Tolhuaca, on voit la forêt primaire, avec ces arbres d’allure préhistorique, survolés par des condors (impossibles à saisir, si haut et si vite), abritant les carpenteros, des oiseaux charpentiers qui tapent le bois de leur bec avec une force surprenante, à en faire tomber des écailles d’araucaria sur la tête des randonneurs.
… merci pour vos visites et commentaires, qui nous encouragent à batailler pour des connections Wi-Fi et avec le logiciel du blog, pas complètement évident.
Vu leurs épines, j’ai entendu qu’on les appellait aussi le « cauchemar du singe ».
Pas aussi beau mais grand quand même, il y en a un à Belle-ile dans le chemin qui descend à gros Rocher. quand vous y passerez cela vous rappelera des souvenirs
Merci pour ces précisions sur les araucarias qui m’ont toujours fascinée, mais dont j’ignorais le peuplement en forêts. Tous mes encouragements pour poursuivre cette balade interactive…
SYLVIE
Ici c’est vraiment le paradis des araucarias. Ils peuvent vivre très très longtemps. Dans le parc Conguillo, sur les pentes de l’extraordinaire volcan Llaima, où nous sommes passés, il y a un auraucaria remarquable qui aurait 1700 ans!
Amitiés
Philippe