Pacifique Sud, Isla Grande de Chiloé

Après 1000 kilomètres en direction du Sud depuis Santiago du Chili, c’est à dire en direction du froid, nous nous décidons à quitter les montagnes et les belles régions des rivières et des lacs pour rejoindre la côte du Pacifique Sud. Nous embarquons à Pargua pour la célèbre ile de Chiloé, ile capitale de l’archipel du même nom. Pour la situer disons que Chiloé a une surface égale à la Corse, et moitié moins d’habitants. Pour le climat cela ressemblerait plutôt à celui de la Bretagne nord, très très océanique.

Nous embarquons sur le bac et ne pouvons pas éviter de faire la comparaison avec la traversée vers notre Belle-Ile bien aimée … c’est un bac où l’on ne réserve pas, ni n’attend, car à peine au bout de la route, on descend vers le port, et hop! on est avalé par le bateau. Cinq minutes après il largue les amarres pour traverser pendant trente minutes vers Chacao sur l’ile de Chiloé.

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Tarif: 10500 pesos pour une voiture et deux passagers, soit 13 euros en tout, c’est 5 à 6 fois moins cher que pour Belle-Ile. Le temps est gris, ce qui arrive rarement vers Belle-Ile.

Il y a un service de restauration rapide, qui sert d’excellents completos, sandwichs avocat mayonnaise dont l’usage répété garantit de belles fesses. C’est aussi une différence notable avec Belle-Ile… Enfin sur les bouées de sauvetage il est fièrement écrit « Valparaiso« , ce dont rêvent tous les capitaines de ferrys vers Belle-Ile pour sortir de leur rail.

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Arrivé à Ancud, notre but, le temps s’est dégagé et nous prenons un premier contact à vélo. Les maisons sont très sympa avec leurs formes et leur couleurs. On ne tarde pas à trouver un autre parallèle avec la Corse sur une grande fresque murale.

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De retour à notre cabana nous savourons la vue directe sur l’Océan Pacifique, ainsi nommé parce que son découvreur Magellan y avait rencontré des grands calmes et mis plus de trois mois pour le traverser, y perdant au passage pas mal d’équipiers.

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Dès le lendemain nous allons vers une attraction majeure du secteur, les ilots aux pingouins. Mais on ne fait malheureusement pas la ballade en traine-couillons pour les voir de près, car après nous avoir vendu les tickets, le cap’tain de la barque nous annonce que les conditions de mer sont « malo », c’est à dire « bad », en bref mauvaises. On se contente donc d’une photo prise du rivage, au téléobjectif, la preuve tangible qu’il y a des biens des pingouins ici. Comme partout pensent certains.

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Cependant il y a beaucoup d’oiseaux de mer dans ce secteur et c’est un vrai plaisir de les fixer dans la gélatine numérique de l’appareil photo. Deux mouettes qui se sont fâchées. Une mouette qui attaque un goëlan bien plus gros qu’elle. Des rapaces qui semblent plonger sur vous avant de relever leur vol, ouf! on a eu peur.

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Et ici les mêmes huitriers-pie qu’à Belle-Ile, qui percent les moules avec leur bec orange. Et derrière la plage, dans des marais, d’autres oiseaux.

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Plus loin nous rejoignons une très grande plage où la houle du Pacifique, conformément à sa réputation, tape dur. Des vagues très hautes et très longues déferlent avec une belle régularité.

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Nous terminons en nous rendant sur un petit port de pêche, qui se révèle être avant tout un port de pêche aux algues. Celles-ci seraient expédiées au Japon. Mais pour quoi faire?

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Hasta luego!

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Emilie

Quel beau reportage ! merci !

Marc VEYRET

Bonjour à vous deux.
Pour les exportations d’algues au Japon, j’ose une explication : la cuisine japonaise en use et abuse et, depuis que la radioactivité a changé la donne au Pays du soleil levant, les japonais les importent.
A vérifier cependant.
Buon camino !
Marc

ARAGO

Quelle belle aventure vous nous faites partager !!! Nous nous régalons de vos photos « sublimes » et des commentaires extra : scientifiques, rigolos et un peu « Bellilois »!!! Nous attendons la suite avec impatience. bonne route et nous vous embrassons Claire et Jean

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