Rio Baker, bleu turquoise ou vert émeraude ?
Arrivés au lac Général Carrera, nous devrions mettre le cap sur l’Argentine et passer la frontière à Chile Chico (Los Antiguos en Argentine). La voie argentine est le seul moyen de gagner le très grand Sud par la fameuse Ruta 40, et notamment les parcs Los Glaciares en Argentine et Torre del Paine au Chili. C’est en voyageant qu’on apprend sa géographie.
Mais nous faisons un large détour par la ville chilienne de Cochrane pour visiter la réserve Tamango et le parc Chacabuco, voir aussi le Rio Baker. Cochrane a en plus la vertu de disposer du seul DAB connu dans un rayon de 250 kilomètres, bien pratique quand tout le monde vous demande de payer en liquide. Nous irons ensuite à Chile Chico.
Cela fera 500 kilomètres de piste, plutôt bonne dans ce secteur. Ce que nous prenions au début à 30km/h, tôle ondulée et nids de poules en batterie, nous le prenons maintenant à 60km/h, c’est un peu moins inconfortable, et cela nous rappelle Vanel et Belmondo dans le Salaire de la peur.
Nous rejoignons le Rio Baker. Il a la couleur de l’eau telle qu’on la rêve, idéal pour le tournage d’une pub à gros budget. Mais est-ce bleu émeraude ou vert turquoise ? Cette grave question nous agite, je vote pour l’émeraude et Catherine pour le turquoise. La question se complique au confluent agité du Baker avec le Rio Neff chargé de limon, jaune. Le Baker ressort avec une teinte différente, moins bleue, plus verte.
Le parc Chacabuco nous donne la chance de faire une randonnée en boucle. Nous y traversons des zones contenant une quantité impressionnante d’arbres morts et de bois tombés à terre. On relève bien des traces d’incendies, mais il doit y avoir d’autres causes pour une telle surmortalité. Par endroits c’est un champ de bataille avec beaucoup de victimes, tombées dans le plus grand désordre. Dans une pente on aperçoit un arbre mort, isolé, debout, qui semble avoir voulu lutté jusqu’au bout, mais vaincu.
Sur le Rio Cochrane l’eau n’a aucune couleur. Elle est totalement translucide. Du fond des eaux les truites nous surveillent et dédaignent la cuillère qu’on leur propose. Dommage que l’eau soit si froide, pas de baignade même pour des bellilois.
De Cochrane nous reprenons la piste vers Chile Chico et la frontière avec l’Argentine. Du grand spectacle pendant 250 kilomètres sur la route qui longe le lac Carrera.
Hasta Luego, en Argentine, sur la Ruta 40 … l’épreuve!!!
Superbe ce rio baker ! Et bien moi je dirai que la couleur est cellle de l’aigue marine- cette pierre dont les tonalités varient du bleu au vert bleu et de cette variété de couleur dépend sa valeur. Qu’en pensez vous?
Effectivement, cette eau si pure donne envie de plonger dedans !!!!!!
Merci pour toutes ces photos merveilleuses et ces commentaires : cette fois j’ai sorti mon atlas pour arriver à vous suivre……
Bon réveillon dans l’hémisphère Sud …..avec un menu local??????
Martine
Bravo Martine, aigue marine, joli nom, nuance délicate et rare, c’est bien le Rio Baker!
Réveillon très sympa avec un menu local particulièrement copieux, puis sur le coup de minuit, verre de champagne à la fraise trinqué avec nos hôtes argentins et distribution générale de besos. Ils ont adoré dire « bonne année » pour ne pas être en reste de nos « Feliz año nuevo ».
Et à Washington quelle ambiance?