A la Punta Gallinas, nous atteignons le cap nord de l’Amérique du Sud
Un objectif de notre voyage en Colombie était de toucher l’extrême nord de l’Amérique du sud, précisément la Punta Gallinas, la pointe des poules, dans la mer des Caraïbes.
En effet, il y a cinq ans, nous avions atteint l’extrême sud de l’Amérique continentale, au Chili, en bordure du détroit de Magellan. C’était au cap San Isidro, par 53°47′ de latitude sud. Il y faisait froid et venteux, le bonnet était indispensable, dans un splendide paysage austral.
Entre ces deux caps aux extrêmes nous avons été à l’aventure, au Chili, en Argentine, en Bolivie, en Equateur, et maintenant en Colombie du sud au nord, tout au long de la Cordillère des Andes. Nous aurons tiré un trait presque complet sur ce demi-continent, rare plaisir.
A la Punta Gallinas, le vent est aussi très fort, c’est de l’alizé bon teint, mais il fait beaucoup plus chaud car nous sommes par 12°27′ de latitude nord, sous le tropique, soit prés de 7300km à vol d’oiseau au dessus du cap San Isidro. C’est grand l’Amérique!
La pointe est ornée d’un modeste feu, ainsi que de nombreux cairns, simples balises dont les voyageurs ont voulu marqué leur passage. Sinon, la nature à l’état brut.
La mer est forte quand elle vient taper sur le sable orangé, le désert y fait son job de désert, brûlant, caillouteux et salé, l’endroit est finalement aussi rude qu’en bas.
A proximité du cap un superbe caracara huppé me laisse approcher, il n’a pas l’air commode. Un lézard bleu se tient aussi sur ses gardes. Sur fond de Caraïbe, une femme Wayûu tire ses deux anes dans la dune ondoyante.
La frontière du Venezuela est toute proche, avec la baie de Macaraibo dans notre sud, les Antilles néerlandaises également, juste dans notre ouest, Aruba, Curaçao, magie des noms exotiques.
Pour rejoindre la Punta Gallinas, le seul moyen est, hélas, un tour en 4×4 au départ de Rioacha, avec le plein de gazoline de contrebande venue du Vénézuela.
Ce ne fut pas seulement une partie de plaisir, loin de là… mais on a atteint l’objectif!
Une dernière photo avec cette élégante femme Wayûu, population indigène de la Guajira, à laquelle nous achetons un sac de sa confection. Ces femmes les réalisent au crochet. Un mois de travail pour le sac que nous lui achetons. Magnifique et super pratique!
Hasta luego!
Traversée et récits dignes des grands aventuriers! Félicitations! Bises polaires de Bretagne!?