Au tropique du capricorne, une Argentine ethnique
Arrivés au tropique du Capricorne dans le nord ouest argentin, 23° sud,
… nous trouvons une région indienne. Déjà les ruines de la cité des indiens Quilmès nous avaient impressionnés par leur taille et leur organisation. Elles témoignent d’une organisation sociale avancée. Vaincus par les espagnols, ces indiens furent déportés vers Buenos Aires, qu’ils durent rejoindre à pied, pour ceux qui survécurent.
Un musée proche d’ici, « Pacha Mamma », interprète l’art indien avec beaucoup d’emphase, plutôt réussi.
Randonnant en montagne près de Belen, nous croisons une famille qui rejoint à dos de mule son hameau « Las Vallas » perché très très loin, à 3000 mètres, avec leur chargement pour l’été. Peu loquaces, authentiques. L’endroit reste un lieu d’élevage.
Tout au nord, la région de San Jujuy (prononcer rourouille!) ressemble à la Bolivie frontalière. Villages de pisé, population indigène, les argentins disent « aborigène »,
… cactus, lamas, cimetières émouvants en pleine sierra, petites cultures dans le creux des vallées, marchés bruts de décoffrage … du charme, mais encore plus d’âpreté.
L’évocation du passé paraît avoir une grande actualité, pas seulement folklorique.
Dans les villages du nord c’est un tourisme cheap qui prend le dessus, et défigure ruelles et placettes. Tous les articles viennent de Bolivie, sinon de Chine. On nous dit que c’est moins dur de vendre des couvertures et des chapeaux que de gratter la terre. Juste. Beaucoup de jeunes argentins pour les vacances, pour faire la fête, avec un mois d’avance sur le carnaval officiel.
A contrario, sur les hauteurs de Huamahuaca, on s’étonne d’un lotissement pavoisé aux couleurs de Che Guevara. Une responsable nous explique que cette cité a été construite par l’association « Copa de Leche », affiliée au mouvement Tupak Amaru. Elle vient en aide aux démunis. Il faudra creuser le sujet …
Hasta luego!
bon anniversaire