Jeudi 29 septembre J 7, par Marie Jo
Ce matin nous sommes partis de bon matin ( comme d’hab!) du relais d’Espezel chez « petit Louis », après un petit déjeuner magnifique ( le classique avec confitures maison mais aussi œufs au plat mais aussi jambon cru, fromages , crêpes et tutti quanti ), à la hauteur du dîner bombance de la veille …(mais je ne raconterai pas ce très gargantuesque moment!)
Donc, nous partîmes à l’heure encore fraîche, 9h, un peu couverts, manches longues, dans la lumière très pure : re-traversée du plateau cultive parcouru la veille , ombres allongées des arbres, terres labourées brunes grosses mottes compactes, rangées d’oignons roses dans la terre, derrière nous les montagnes arrondies couvertes de forêt, sur nos mollets le soleil; le plateau traverse, nous empruntons une large chemin blanc en lisière de forêt direction plein ouest.
Odeurs d’herbe, de foin coupé, colchiques dans les près comme des lampions parme, plus loin des asters blancs d’autres bleus …300 mètres devant le brouhaha du peloton de tête surplombés des éclats de rire sonores de Philippe notre super chef; très vite arrêt depiautage: on tombe les polaires, on met les chapeaux, la crème solaire et nous voilà répartis, à 5 kms/ heure nous dit Robert GPS randonnée en mains et 4,8 kms/ heure en intégrant les pauses ( au bout d’une demi heure!)
La vie est belle, les crêtes des montagnes nous moutonnent tout autour et on y monte tranquillement, devisant par petits paquets, un petit crochet par la littérature politico-policière ( Marc Dugain) mais sans s’attarder sur des sujets qui nous ramèneraient dans le cloaque politique et le bain médiatique que nous retrouverons bien assez tôt: là nous voulons rester dans les hauteurs, l’œil sur les cimes et la blague fusante: le barrissement plaintif de l’âne suggère toutes sortes de petites plaisanteries graveleuses ( ou les ai-je inventées? ) puis ce sont des vaches qui jouent à saute-moutons près d’un carrefour …et ils montaient et ils montaient …. Nous voilà dans les 1200 mètres et nous rencontrons un couple d’éleveurs occupés à soigner leurs brebis, petites piquouses anti parasites, un crochet chope une patte puis il suffit de saisir la queue de la bestiole pas très contente…
Bon faut encore grimper et les éleveurs doivent bosser eux…
Nous voilà arrivés encore plus haut, une vue magnifique, immense, à 360 ° …d’un côté les montagne vert sapin ( ou serait-ce des épicéas ? Grave question qui nous occupe un moment …), de l’autre côté des montagnes aussi, le pic de Montségur , et à l’horizon, très loin des collines, des plaines surmontées d’une brume bleutée, devant nous un troupeau des vaches et leurs cloches, l’ombre confortable des hêtres,
bref, tout ce qu’il faut pour un pique nique génial dans un cadre grandiose …mais voilà !!! D’aucuns décident (démocratiquement) de continuer à grimper jusqu’à l’autre épaulement même Daniel mon complice retardataire rejoint le camp des grimpeurs d’avant déjeuner …docilement, comme à mon habitude, si, si, je les suis et je suis mes bâtons encore 15′ ou 20′ jusqu’au lieu ( 1300 mètres ) ou nous posons nos sacs et nos fesses …c’est toujours cela que nous n’aurons pas à monter après le déjeuner » sur la digestion »..
La sieste ( pour moi du moins) se fera un peu plus bas, au soleil (l’ombre progresse) parmi les chardons et les graines ailées …
Et nous voilà à l’étape, au Silence du Midi ( je ne crois pas que cela va nous impressionner !!) … maintenant c’est l’apéro et on prépare un petit spectacle d’adieu bzz bzz bye bye le maître des abeilles, notre Marc préféré….
C’était l’étape 7, relatée par Marie Jo avant le repas et la nuit communautaire (!!) sous la yourte.