Catane, la plus sicilienne?
De la Sicile je n’avais entraperçu autrefois que Catane, au terme d’une croisière improbable, lors d’une traversée de la ville en taxi, du port à l’aéroport. Avec le flou d’un instantané pris en mouvement. Cette ville sous l’Etna m’avait saisi, massive et poussiéreuse, si vieille et si agitée, plus grise et plus noire que rose, torride, un cocktail à la recette épicée.
Revenant ici avec Catherine trente ans plus tard, avec infiniment plus de temps, une journée complète, cette impression resurgit à l’identique.
Sur le marché au poisson les trognes y disputent la vedette aux retours de pêche, entre menu fretin et barbaque qui débarque des barques. L’odeur est à la hauteur.
Les façades grises et décrépites ont cette élégance des vieux cuirs auxquels l’âge ajoute du caractère.
Les murs les plus crasseux dissimulent encore des intérieurs précieux. Dans une allure plus classique quelques monuments rappellent l’italianité du lieu, arpentés par des belles surélevées.
Le théâtre antique en plein cœur de ville expose ses couches empilées, préhistorique, grecque, romaine, byzantine, et aujourd’hui encore y reçoit les spectacles de l’été.
Salvatore, reviendrons-nous en Sicile?
Merci de vos retours, nous ne manquerons pas de lire l' »Oublier Palerme » d’Edmonde Charles Roux, à la plage!!!
Les photos du marché aux poissons m’ont rappelé exactement celui de Palerme. Pour un peu, je dirais que l’odeur puissante des tripailles et du sang des grands thons eventrés, avec leurs nuées de mouches vertes, m’a monté au nez …
Cela ne s’oublie pas.
Et, encore une fois, je recommande chaleureusement la lecture du grand roman d’Edmonde Charles Roux, Oublier Palerme.
Comment dit-on « disfruta » en patoi mafieux sicilien ?
Au plaisir de vous entendre nous raconter…
Amitié
Marc
Merci pour tous ces contrastes, aussi amusants qu’affolants !
Merci pour ce voyage coloré sur les terres du Sud !!