Feuillages d’hiver dans l’île des impressionnistes
Caillebotte, Renoir, Monet, Manet venaient ici à la belle saison pour saisir les couleurs, s’exercer aux ombres et reflets des bords de Seine. Sur leurs toiles, dans le clair-obscur des feuillages, grisettes et midinettes y passaient pour des déesses.
Avant de peindre les tableaux qui orneraient les plus grands musées du monde, ils canotaient sur de rutilants canoës en bois verni, rayant d’une ride la surface de l’eau.
C’était hier.
Aujourd’hui c’est l’hiver.
Les feuillages ont changé. Leur ombre portée sur l’eau dédouble la peine infligée au fleuve.
Les esquifs ont changé. Des barges imposantes éventrent l’eau de leurs puissantes machineries, défonçant la rive de leurs vagues d’étrave.
Le plastique a chassé la plastique.
Les barges, dont nous sommes, ont eu raison des artistes.
Faut-il voter pour la modernité à tout prix et considérer que nous avons devant nous les paysages que les peintres et photographes d’aujourd’hui traduiront sur leurs pellicules ou leurs palettes, et que ce seront les tableaux et expos de demain ???
Nos valeurs et références sont celles transmises par nos aînés, et nous sommes les aînés des générations qui montent…
Qui aurait pu penser que le plastique puisse se transformer en fleurs d’ hiver ou en aigrette à l’affût d’un poisson d’eau douce …vu De loin les photos sont trés belles
Bravo Philippe
Poésie plus photos ou photos poétiques. Touché !
J ‘apprecie ta prose mon cher Philippe ,continue
J’en redemande…..Mets toi à l ouvrage….