Pingouins et autres natifs de Patagonie

Nous faisons de belles rencontres en Patagonie, surtout près de l’eau, mer ou lacs. Ibis austral, carpintero, perroquet austral, cormorans magellaniques.

Dans le détroit de Magellan nous réussissons enfin notre rendez-vous avec les pingouins, les pingouins magellaniques naturellement. Nous allons sur l’ile Magdalena, résidence d’été de plusieurs dizaines de milliers de pingouins. Ils viennent s’y reproduire. Chaque couple, monogame, occupe un terrier, son terrier bien identifié. L’ile est un gruyère, constellé de trous, tous occupés par une petite famille de pingouins.

Ces pingouins sont irrésistibles avec leurs mimiques, de vraies caricatures. Toujours occupés! Qu’ils marchent, se bécotent, crient en se haussant du col, nettoient leurs plumes, creusent leur terrier, se mettent à l’eau … un spectacle permanent.

Ils jouent tantôt collectif, tantôt individuel. Qu’un pingouin se mette en route, d’autres se joignent à lui. Bientôt un petit groupe s’est formé et progresse en se déhanchant, palmes aux pieds, sans se soucier des visiteurs. Tous portent rigoureusement la même tenue, à la plume près, un queue-de-pie impeccable.

Les jeunes pingouins engoncés dans leur duvet arctique jouent aux gros doudous, archi-mignons, mais attention pas touche, les parents veillent jalousement.

L’ennemi, ici aussi, c’est le méchant goéland, grand mangeur d’œufs de pingouins et de pingouins juste éclos. Il y a ici presque autant de goélands que de pingouins. Ca crie et ça piaille tous azimut.

Sur l’ile Marta … tandis que les pingouins logent sur le plateau, les lions de mer se vautrent sur la grève, au soleil, on les voit parfaitement!

Enormes bêtes, étranges, informes. On devine la tête qui émerge d’un gros tas alangui. Les plus gros, ce doit être les mâles, sont impressionnants, monstrueux. On n’a pas envie ici de débarquer sur la grève!

Réellement ça gueule très fort. Le cri du lion, puissant, rauque, bestial, même au soleil reste lugubre. Ce n’est pas de la roucoulade à la Julio Iglesias, mais cela s’incruste pour aussi longtemps dans les oreilles.

Hasta luego!

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