Diderot

D’où je pense ce que je pense? D’un ordre naturel qui serait partagé entre tous? D’une filiation insoupçonnée liée à ma culture, mon éducation? En lisant Diderot, je découvre ce que j’aurais rêvé d’écrire moi-même à propos d’une certaine pratique de la religion, si répandue aujourd’hui comme hier. En simplifiant quelque peu, Diderot a été déiste, mais contre textes sacrés et superstitions…

« Quelles voix! quels cris! quels gémissements! Qui a renfermé dans ces cachots tous ces cadavres plaintifs? Quels crimes ont commis tous ces malheureux? Les uns se frappent la poitrine avec des cailloux; d’autres se déchirent le corps avec des ongles de fer; tous ont les regrets, la douleur et la mort dans les yeux. Qui les condamne à ces tourments? … Le Dieu qu’ils ont offensé… Quel est donc ce Dieu? Un Dieu plein de bonté. Un Dieu plein de bonté trouverait-il du plaisir à ce baigner dans les larmes? Les frayeurs ne feraient-elles pas injure à sa clémence? Si des criminels avaient à calmer les fureurs d’un tyran, que feraient-ils de plus? »

Diderot – Pensées philosophiques – VII

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